AFP – 25 avril 2018
Aux États-Unis, la Chambre des représentants a voté à l’unanimité en faveur d’une réforme pour réviser la manière dont les musiciens sont rémunérés pour la diffusion de leurs chansons, notant que l’écoute de musique en continu a rendu les règles actuelles obsolètes.
Le texte doit désormais être voté au Sénat, mais il fait l’objet d’un rare consensus parmi les élus de tous bords ainsi qu’au sein de l’industrie musicale.
Baptisé « Music Modernization Act », il doit notamment élargir les protections sur les droits des chansons sorties avant 1972. Cette date limite avait jusqu’alors engendré nombre de procès de la part d’artistes mécontents de ne toucher aucune compensation sur leurs œuvres anciennes.
Il est aussi prévu de mettre fin au système actuel, particulièrement compliqué et souvent jugé responsable des délais de paiement des artistes, qui réclame aux auteurs-compositeurs de fournir un avis d’intention sur les œuvres par l’US Copyright office, bureau responsable de gérer les droits.
Le texte entend également formaliser la protection des producteurs, des ingénieurs du son et des réalisateurs, qui ne sont pas toujours inclus avec les auteurs-compositeurs dans la rémunération.
« Il est important que ce projet devienne loi, a dit le sénateur républicain Steve Scalise, afin que nous puissions rester en phase avec les dynamiques changeantes de cette grande industrie musicale américaine. »
« On s’attend à ce que les revenus de l’écoute de musique diffusée en continu doublent dans les prochaines années. »
– Steve Scalise, sénateur républicain
L’écoute de musique en continu, menée par Spotify, a rapidement transformé l’industrie musicale et apporté une nouvelle croissance après des années de stagnation.
Les ventes mondiales de musique ont enregistré une croissance record en 2017.
Avec une hausse de 8,1 %, le numérique représente pour la première fois la majorité des revenus grâce à ce boom de la diffusion en continu, selon la Fédération internationale de l’industrie phonographique.
Source : Radio-Canada